Pour la plupart d'entre nous, le système immunitaire n'atteint jamais le stade où la toxoplasmose arrive à prendre le dessus pour provoquer des symptômes. Toutefois, il arrive que des sujets sains subissent des symptômes légers dus à une infection par la toxoplasmose.
Chez environ 80 % à 90 % de la population qui contracte la toxoplasmose, il n'y a pas de symptômes. Entre 10 % et 20 % des personnes infectées auront une enflure des ganglions et certaines d'entre elles verront leurs symptômes évoluer de façon semblable à ceux de la grippe ou de la mononucléose infectieuse. Il peut s'agir d'une légère fièvre, de douleurs musculaires, des maux de gorge, une augmentation du volume de la rate et du foie et parfois une légère diarrhée. Une anémie bénigne peut apparaître. Ces symptômes peuvent durer pendant des semaines ou plus, mais ils disparaissent sans traitement.
Parmi les sujets atteints du sida, environ 30 % à 40 % développent une maladie liée à la toxoplasmose, habituellement par la réactivation d'une ancienne infection. La plupart de ces infections se rapportent au système nerveux central. Les symptômes peuvent comprendre :
- un coma;
- la perte de la vision ou d'autres sens;
- une paralysie partielle;
- de la faiblesse;
- des tremblements;
- des maux de tête;
- de la confusion;
- des troubles de l'élocution;
- des crises convulsives;
- une fièvre.
Dans la plupart des cas de toxoplasmose liée au sida, l'apparition des symptômes est assez lente et légèrement perceptible. On peut remarquer des changements sur le plan des émotions, du comportement ou de la propreté. Par la suite, il pourrait y avoir un engourdissement ou une faiblesse dans une jambe ou un bras.
Dans de rares cas, des régions extérieures au système nerveux central sont touchées, ce qui peut mener à une inflammation du cerveau (encéphalite), de ses membranes (méningite), du cœur (myocardite), des poumons (pneumopathie) et de divers autres organes. D'autres symptômes comme l'apparition d'une fièvre élevée, de sueurs excessives et d'une éruption cutanée peuvent se produire.
Les femmes enceintes ayant déjà contracté dans le passé une infection liée à la toxoplasmose ont peu de souci à se faire. En revanche, si une femme est infectée pour la première fois pendant une grossesse, elle court le risque que le fœtus soit infecté. Le risque est d'environ 6 % durant le premier trimestre de la grossesse. L'infection à ce stade provoque souvent un avortement spontané. Le risque d'infection augmente à 30 % pour une infection survenant durant le deuxième trimestre et à 60 % à 81 % le troisième trimestre. En l'absence de traitement, le risque de transmission de l'infection de la mère au fœtus pendant la grossesse est de l'ordre de 20 à 30 %.
Les infections à un stade avancé de la grossesse résultent rarement en avortements spontanés, mais les bébés peuvent présenter des symptômes tels que :
- des crises convulsives;
- des lésions au cerveau;
- une augmentation de volume de la rate et du foie;
- une inflammation oculaire;
- une jaunisse (coloration jaune de la peau et du blanc de l'œil);
- une mauvaise coordination motrice;
- une tête plus petite que la normale;
- une éruption cutanée;
- l'apparition d'ecchymoses aux moindres traumatismes.
Les infections moins graves peuvent ne pas être évidentes à la naissance, mais le devenir après quelques mois ou quelques années. Le bébé grandit souvent pour devenir un jeune adulte en bonne santé. Cependant, vers l'âge de 20 ou 30 ans, sa vision commence à dégénérer lorsque le toxoplasme attaque la rétine, la membrane sensible à la lumière tapissant le fond de l'œil. La toxoplasmose oculaire peut engendrer des douleurs, un brouillement de la vision et des lésions permanentes, notamment la cécité. Elle peut à l'occasion se produire à l'âge adulte.