Le VIH se soigne généralement au moyen d'une polythérapie antirétrovirale hautement active ou HAART (highly active antiretroviral therapy), une puissante combinaison de médicaments anti-VIH. La HAART ne guérit pas le VIH, mais elle permet de diminuer le nombre de virus présents dans le sang, de renforcer le système immunitaire et de ralentir l'évolution de l'affection. Une polythérapie comporte au moins 3 médicaments. L'emploi de plusieurs médicaments agissant d'une manière différente prévient la résistance du virus au traitement. Le risque de résistance augmente lorsqu'un plus petit nombre de médicaments est utilisé, quand une dose trop faible est donnée ou quand la prise des médicaments cesse, même pour une courte période.
Il importe beaucoup d'utiliser ce médicament conformément aux indications du médecin. Si vous oubliez une dose, si vous prenez une dose plus faible que celle dont vous avez besoin ou si vous ne la prenez pas au bon moment, le traitement sera moins efficace. La synchronisation de la prise de vos médicaments, de vos repas et de vos activités quotidiennes peut poser un problème. Toutefois, le nombre des médicaments servant au traitement des infections par VIH a augmenté considérablement au cours des 5 dernières années, tout comme leur tolérabilité. Plusieurs d'entre eux sont maintenant disponibles en « présentations combinées » qui regroupent 2,3 ou même 4 médicaments distincts en un seul comprimé qui est pris une fois par jour. Votre médecin ou un pharmacien peut vous aider à trouver une façon d'adapter la prise de vos médicaments à votre routine quotidienne. Ils vous recommanderont peut-être d'utiliser un avertisseur ou un pilulier pour faciliter encore plus l'observance thérapeutique.
Lorsqu'une personne a contracté le SIDA, elle peut prendre un éventail de médicaments antibiotiques, antiviraux et antifongiques que d'autres personnes ne prennent que pour de courtes périodes de temps pendant qu'elles sont malades. Ces médicaments permettent de combattre les infections opportunistes. Lorsque le système immunitaire de la personne aura commencé à récupérer après le début HAART, le médecin arrêtera de lui administrer plusieurs de ces médicaments. Les personnes souffrant du syndrome de dépérissement peuvent obtenir des traitements adaptés à la cause de leur perte de poids importante. Des agents comme les hormones de croissance, les stéroïdes anabolisants et les stimulants d'appétit constituent des exemples de médicaments utilisés pour traiter ce symptôme.
De nombreux chercheurs travaillent activement à la mise au point de nouveaux traitements contre le VIH. L'information à cet égard évolue rapidement. Tenez-vous au courant en parlant à votre médecin ou à un pharmacien. Vous obtiendrez également des renseignements d'actualité et confidentiels sur le traitement du sida auprès de l'organisme CATIE (Réseau canadien d'info-traitements sida). Pour communiquer avec CATIE il vous suffit de composer le 1-800-263-1638, ou de consulter son site Web (www.catie.ca). Vous pouvez aussi vous renseigner auprès du ministère de la Santé qui vous fournira de l'information sur les programmes provinciaux et régionaux.
Personne n'est à l'abri d'une infection par le VIH. Il existe heureusement des mesures de prévention. Les principales stratégies permettant de prévenir une infection à VIH sont :
- Le port de préservatifs durant les relations sexuelles (qu'elles soient vaginales, orales ou anales).
- Le choix d'un plus petit nombre de partenaires sexuels.
- Le refus de réutiliser plusieurs fois des seringues ou d'autres ustensiles servant à l'administration de drogues.
Vous pouvez également envisager d'utiliser une prophylaxie pré-exposition (PrPE) permettant à une personne qui n'est pas infectée par le VIH de prendre une dose quotidienne de médicament anti-VIH pour prévenir l'infection.
À moins d'avoir une relation de couple exclusive (dans laquelle aucun des partenaires n'a de rapports sexuels avec une tierce personne) et d'avoir la certitude que ni vous ni votre partenaire n'est séropositif, ne manquez jamais d'utiliser un préservatif à chaque fois que vous avez des relations sexuelles.Dans certains cas, l'un des partenaires est infecté mais le couple, qui désire concevoir un enfant, par exemple, décide d'avoir quand même des rapports sexuels sans protection, faisant courir le risque d'infection à l'autre partenaire. Si c'est votre cas, abordez le sujet avec votre médecin. La maîtrise de l'infection à VIH chez le partenaire qui en est infecté, combinée à une PrPE pour le partenaire non infecté, peut considérablement réduire le risque de transmettre l'infection à l'enfant ou au partenaire non infecté. Votre choix de partenaires sexuels a aussi de l'importance puisque parfois les préservatifs éclatent ou se mettent à fuir. Même si vous savez que vos pratiques sexuelles permettent de limiter au maximum les risques de transmission du VIH et que vous n'utilisez pas de seringues souillées, vous devez également ne pas manquer de vous assurer que vos partenaires sexuels, et les leurs, ont pris les mêmes précautions. L'échange de seringues est très dangereux et présente des risques élevés d'infection par le VIH.
Les personnes atteintes d'autres infections transmissibles sexuellement (ITS) comme l'herpès, risquent davantage de contracter le VIH durant des contacts sexuels, probablement en raison de minuscules déchirures faites à leur peau ou aux parois vaginales. En vous protégeant contre d'autres ITS vous réduirez votre risque d'une infection par le VIH, mais ces mesures ne suffiront pas à vous protéger contre cette infection. C'est la raison pour laquelle l'emploi des préservatifs est si important.
Si vous avez contracté le VIH, et si une grossesse advient, prévenez votre médecin. Le risque d'infecter le nouveau-né au cours de l'accouchement a baissé de façon spectaculaire grâce aux médicaments et, le cas échéant, à la pratique de la césarienne.
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